Ecrire beaucoup

27 février 2024

Certains jours, j’ai l’impression que je pourrais écrire tous les jours, tout le temps, sur tous sujets, vite et en vrac, dès que ça pop dans ma tête, une page, dix page, un livre complet, direct, pour relecture, amélioration, plus tard. Toujours ces idées, pourquoi ne pas les prendre au sérieux, et s’y mettre vraiment, mais ce serait passer du temps et finalement si je ne me lance pas dans tel ou tel livre dont parfois je n’ai que le titre, c’est qu’il n’y a rien, je n’y crois pas, ce n’est rien. Il suffirait pourtant, peut-être, d’écrire le début, juste pour voir. Ma lecture filmique de certains films de Miyazaki. Mais ça a été déjà fait, n’est-ce pas ? Pas ma lecture, ça n’a pas été fait, mais là c’est le syndrôme de l’imposteur qui frappe : pourquoi moi aurais-je mieux à écrire que les autres. J’avais essayé pour Talk Talk, l’album Laughing stock était le sujet, son enregistrement sur quatre mois ou six mois, et rien que ça, qui est déjà énorme, j’ai tiré un chapitre, une intro de ça, qui correspond à l’idée du livre. Et c’est ça parfois, l’idée du livre est seule, sans le livre, il n’y avait que l’idée du livre dans mon idée, pas le livre. Il faudrait au moins essayer, en tout cas, car au bout du compte j’ai parfois des livres qui se terminent, comme Le Livre des méchants sorts à Macron, 99 apparitions/51 apparitions, etc. ou Arthur Maçon, il y a quelques années, pas le meilleur, mais tout de même, un livre ; finalement tous mes livres partent d’une idée que je tente, j’essaye, je déroule un fil, puis un autre, et je croise, et j’obtiens un tissu complet. Certains tissus devront rester au placard, c’est tout, c’est comme ça, et d’autres seront exposés, portés etc. Essentiellement, ça reste une question de confiance en soi, et aussi de temps (et donc d’argent), de pouvoir tout essayer, oser essayer. C’est aussi le syndrome de la page blanche, une idée qui reste coincée et n’ose pas sortir.