Des critiques

1^er janvier 2024

La dernière émission du Masque et la Plume animé par Jérôme Garcin, est touchante, même si je ne supporte la bêtise abyssale de 80% des critiques, la honte d’en faire spectacle — dont paradoxalement je me nourris tout aussi honteusement — et l’absence de traitement littéraire des critiques littéraires. Les exemples abondent dans cette dernière. L’iris blanc, l’Astérix de Fabcaro et Didier Conrad, est lu sans aucune culture BD, sans connaître au moins deux ou trois des précédents dessinés du même. La critique de la traduction, qu’a faite Jean Esch de Shining, de Stephen King, sans aucune mémoire de la traduction précédente (Joan Bernard), des raisons qui auraient pu pousser à la changer, de pourquoi on pouvait se plaindre de la première et de ce que ça dit du traitement de la littérature de genre, et peut-être d’un changement dans le domaine. Quant à Elisabeth Philippe [1]qui juge le roman mauvais par rapport au film, c’est incroyable de pouvoir dire ça, je ne comprends même pas, elle a l’air d’y croire, comme si on pouvait ne pas parler des raisons d’une adaptation, des choix, et d’y voir un objet film là où il y avait un objet texte, incomparables au plus haut point ; sauf peut-être ce qu’en disait King lui-même, elle le rappelle [2], mais en passant. On est dans le c’est-mieux, c’est-bien, dans la recommandation Difficile de savoir par où prendre les choses. Donc, l’émission phare des critiques, l’émission qui se clame être libre, et indépendante (de quoi ?) commence bien l’année...